Une cuisine à nue de 40m², avec un carrelage en damier noir et blanc, un plan de travail en chêne massif et des facades de placards et tiroirs en noir mat. Tout de suite, j’ai imaginé une cuisine American Dinner, avec des objets chinés des années 50-60, des couleurs vives, un amalgame de textures…

L’escalier dans la cuisine offre toute une zone à habiller : j’ai proposé une épicerie ouverte dans l’esprit des Pulperias (épiceries-bars d’Argentine, lieux les plus emblématiques de la célèbre tradition du gaucho argentin), encadrant ainsi l’ouverture vers le salon, et donnant une vue et un accès rapide à l’ensemble des aliments. Visuellement, c’est tout un jeu de couleurs et de formes graphiques qui s’opère, offrant également un aspect convivial et chaleureux à la pièce. L’épicerie a été dessinée et construite sur mesure, puis peinte dans un vert céladon, nuance relativement tendre, sublime avec du bois et du noir pour un aspect chic et décontracté.

Comme c’est une teinte légère, ce vert céladon est repris sur la partie couverte de la cuisine (mezzanine), comme si c’était le prolongement de la nature extérieure. Nous y sommes… Du noir, du bois, du vert… il me manquait une nuance pepsy, quelque chose qui fasse la différence… J’ai choisi l’orangé et le rouge, ajoutés au travers d’objets de décoration. 

Les chaises rouges vintage, à la ligne scandinave, ont été dénichées au marché de Saint-Michel à Bordeaux, la pompe à essence Caltex dans une brocante en Belgique, les plaques émaillées dans différents vides-greniers en Gironde, le distributeur de chewing-gum et le bonhomme Michelin dans une brocante du Bassin d’Arcachon…, seules les grandes suspensions orangées ont été achetées dans une grande enseigne.

Ces dernières se marient parfaitement aux fauteuils à bascule, mis devant la cheminée, retapissés d’un velours orange sanguine… Les couleurs se complètent somptueusement, les objets vintage s’unissent pour former un ensemble harmonieux, éclectique, et totalement rétro ! Un petit rêve américain à porter d’assiettes !